Voix sur mon chemin

Le jardin blanc et froid, tapissé de tes feuilles, 

Les dernières tombées, arbre c'est ton linceul.

Froid tu m'agrippes aux trippes, de mordures,  blessures,

Où aller, quel amour ? Trouver un abris sûr ?

L'horizon - l'avenir - sont trop bas, sombres, et nus.

Déposer là les armes, respirer l'air, ému. 

Accepter comme on meurt, qu'un regard me suffit.

Admirer dans un pleur l’Humanité unie.

Demain est radieux, plus simple, plus riche, plus lent.

Quand tout sera perdu, sauf l'amour opulent,

Nous deviendrons saints, papillons de nos corps.

Heureux, emplis de paix - délivrés de la mort,

Abandonnant l'envie, la folie et la fuite,

Nous serons un Humain libéré pour la suite.