Éphémère
Cette douce tonnelle qui caressait hier
Mes échappées d'été, qui déclinait les verts,
N'est qu'un long bosquet noir, flétri de tas de pierres,
Où se glisse cinglant le vent, ce froid d'hiver.
Rouge sang et hurlant, les feuilles on le dirait,
Irsutes et tendues, hissent les grands pavois.
Accélération, une paire d'ailes apparaît...
La flamme qui me porte est un grand feu de joie !
La nuit n'a plus de prise sur moi ni sur la Loire,
Qui s'allonge si grise, libre à travers les champs,
Et là-bas où tout fuit, l'horizon en miroir,
De la vie, de l'histoire, plonger dans ce présent
Crépitant, impétueux, ruisseau cherchant la mer,
Et me perdre un instant d'absolu éphémère.
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