De glaise et de temps
Attaché à la terre, sanglé à ma prison,
Tout barbouillé de glaise, assis en majesté,
Je pose face au vent ma ramure lestée,
J'impose face au temps mes cornes de bison.
Des ocres argileuses, des boues dans la marée,
Emplissent les poumons de mes cages racines,
Et roche, mon amie, tes failles assassines,
Je les couvre d'amour, à ton corps amarré.
Au plus profond du sol je serpente et j'embrasse
Le destin du granit, silencieuse force.
A travers les orages et cachée sous l'écorce,
Bien arrimée, serrée, sans mémoire et sans trace,
L'étincelle d'un dieu explore le Pesant.
Calme toi... et ressens... que l'Être est apaisant...
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