Dans le musée poussière
Pesante destinée, que de voir en la lune
Un œil suranné qu'on prie et qu'on adule...
Il est des matinées tristes comme la nuit,
Il est des canicules, froides comme l'ennui.
J'ai courbé sous le joug d'un infâme patron,
J'ai courbé le genou et sans dire pardon
J'ai creusé le tombeau de nos enfants rieurs,
J'ai crevé les drapeaux de longs instants meilleurs.
La folie s'insinue dans les mots et les pleurs.
La folie, l'ingénue, prend nos maux - et nos heures
Sont comptées, sont pesées. Demain, la pluie qui va
Laver à grandes vagues notre orgueil et, tout bas,
Qui rangera nos jouets, nos peurs et nos combats,
Dans le musée poussière, de nos voix éphémères.
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